Laura, New-York : Mon aventure américaine

Laura, une année au pair - New York, New York, USA

Laura a longuement mûri sa réflexion et a choisi de partir au pair en mesurant précisément les enjeux. Bien lui en a pris : elle a passé une année pleine et heureuse, malgré le Covid et les complications que la crise sanitaire ont pu engendrer !

Une décision réfléchie

Au début des démarches, je me rappelle m’être dit : « Laura tu réfléchis, car une fois là-bas, tu ne pourras pas appeler Papa pour qu’il vienne te chercher rapidement. »

Être fille au pair ce n’est pas une année de vacances, c’est de l’adaptation permanente… à une famille, à un mode de vie (très différent du nôtre), à une langue, une culture. Il est très important de bien en avoir conscience ; il faut bien comprendre que cette aventure peut être extraordinaire comme très compliquée.

S’adapter à notre nouvelle vie et endosser
pleinement notre nouvelle position… voilà les clefs
.

Plusieurs filles autour de moi n’ont pas terminé leur année, car la mission première était trop dure à mener, à savoir : s’occuper prioritairement des enfants. On ne vient pas seulement pour voir des buildings, manger des burgers ou vivre l’American Dream. La famille compte vraiment sur nous pour être le « troisième parent » (ou la grande sœur) et on doit jouer ce rôle et assumer les responsabilités qui en découlent ! Je pense qu’il est essentiel de ne pas l’oublier.

S’adapter à notre nouvelle vie et endosser pleinement notre nouvelle position… voilà les clefs.

Pour choisir sa famille, chacun(e) d’entre nous à bien évidemment ses critères. Pour ma part, les plus importants étaient la communication, la connaissance des besoins précis de la famille et la localisation.

« Communication is key », comme on dit en anglais. C’est tellement vrai ! Personnellement, j’ai pu communiquer très facilement et sans difficulté avec mes Host Parents. Au tout début, avec ma Host Mom, nous avons décidé de faire un petit debrief, une fois par semaine. On se disait ce qui allait bien et ce qui n’allait pas. On a fait ça pendant deux mois et cela nous a permis d’être transparent et d’avancer de façon claire sur plein d’aspects.

Les besoins de la famille. Il était extrêmement important pour moi de savoir ce que les parents attendaient de moi. Ils m’ont donné un planning précis. Pour vous donner une idée : lever des trois enfants (5, 10 et 12 ans), petit-déjeuner, préparation des lunch box, départ à l’école (trois écoles différentes !), temps libre de 9h30 à 15h, puis activités extra-scolaires chaque fin d’après-midi : danse, football, natation, guitare, baseball… puis retour à la maison !  En arrivant, je savais donc parfaitement à quoi j’allais être « confrontée » ! Je savais que tous mes week-ends seraient libres ! Ce qui n’est pas toujours le cas pour des « au pair ».

La localisation. Je voulais être dans un état froid et de préférence à NYC ! Je me suis retrouvée à Upper Montclair, une magnifique ville du New Jersey à 20 minutes de New York en train. Je vous conseille d’aller dans un endroit qui vous attire, car vous aurez du temps libre, et pour cela rien de plus excitant que d’être dans un lieu dont vous rêvez !

Malgré la crise du Covid, mon année a filé à une vitesse folle, je n’ai jamais autant pleuré en rentrant en France, j’ai tellement appris en à peine douze mois : faire des courses en parlant anglais, déambuler dans un musée en parlant anglais, conduire sur des routes à six voies avec des voitures énormes, m’occuper de trois enfants, adopter un chien, réserver des vacances, aller à l’université américaine, rencontrer des personnes du monde entier, parler de nos cultures respectives, de nos rêves et de nos projets… et tout cela en me sentant intégrée dans « ma famille adoptive » (comme je les appelle maintenant). De ce côté-là, je peux dire que l’alchimie a pris.

Tout au final fut incroyable. Alors si j’ai un conseil à donner à celles qui veulent vivre une expérience unique, devenir bilingue, à celles qui désirent —et se sentent capables— de s’enrichir s’élever dans un univers nouveau, à celles qui —bien évidemment— aiment les enfants, je recommande cette aventure de vie.

Au pair pendant la pandémie

Du fait du Covid, l’année a été surprenante. Ce n’était pas vraiment dans mes plans, mais comme pour tout, on s’adapte ! L’épidémie m’a forcément et fortement impactée, dans la mesure où je suis partie trois jours avant la fermeture des frontières ! Imaginez : le jour de ma rencontre avec la famille et les enfants a été le dernier jour d’école. Les plans ont donc été modifiés… et je suis devenue prof au pair !

aura, en famile à Upper Monclair et en balade à Manhattan
Laura, en famile à Upper Montclair et en balade à Hoboken (avec vue sur Manhattan)

La semaine en amont —celle du stage en plein
cœur de Manhattan— a vraiment été géniale.

La semaine en amont —celle du stage en plein cœur de Manhattan— a vraiment été géniale. L’instructeur m’a donné des conseils et plein d’idées d’activités ; tout cela a été particulièrement utile pendant toute la période de quarantaine ! J’ai rencontré des filles supers, venant du monde entier, et avec qui je suis toujours en contact ! Après chaque journée de formation (environ 7-8h par jour), nous étions libres de visiter la ville et d’apprendre à mieux nous connaître ! 

Côté organisation au sein de ma famille, je dirais que j’ai eu beaucoup de chance : nous avions une très grande maison de deux étages et évidemment un basement (sous-sol). C’est là que Mon Hostdad travaillait, le plus petit garçon était avec moi au rez-de-chaussée et les deux ados au premier étage, ma Hostmom au dernier ! Nous avions chacun des emplois du temps différents, mais c’était bien organisé ! Mon planning a forcément évolué : je faisais donc l’école au petit jusqu’à environ 11h. Ensuite, nous faisions des activités différentes tous les jours comme : jeux de sociétés, soccer, vélo, dessin, aller au parc… Vers 12h/13h, je préparais le lunch (les lunchs sont très simples et rapides aux USA) et nous déjeunions. De 13h à 16h, nous faisions diverses activités : de la pâtisserie, des constructions (Legos, châteaux…), du baseball, du baby-foot… en fait, ce qu’ils souhaitaient faire ! ensuite nous prenions le goûter, ils étaient autorisés à faire des jeux vidéos, à regarder des dessins animés… C’était le «  Finally screen time » comme ils aimaient le dire. Je terminais ma journée vers 17h !

Les cours en visio m’ont permis de m’inscrire à l’université
partout en Amérique… j’ai donc pu étudier à UCLA et PACE !

Partir loin, vivre aux USA, était l’un de mes rêves les plus chers. Mais partir de l’autre côté de l’Océan Atlantique, et seule qui plus est, n’est pas une décision légère ! Il est nécessaire de s’interroger sur soi-même, ses objectifs et sa motivation.

Peu à peu, la vie sociale a repris son cours : vers octobre, les activités et sorties ont recommencé bien que les écoles soient restées fermées jusqu’à un mois après mon départ.

Laura, une rencontre au pair lors du stage à New-York
Laura, une rencontre au pair lors du stage à New-York

Je pense avoir passé une magnifique année, sans doute meilleure que celle de mes proches, ici en France !

Dans un premier temps les rendez-vous/rencontres avec le référent au pair ont eu lieu en Visio (histoire de voir si tout se passait bien), puis après quelque mois, nous avons pu nous rencontrer. Du côté de l’université, comme les cours ont eu lieu en visio, cela m’a permis de m’inscrire partout en Amérique… j’ai donc pu étudier à UCLA et PACE… c’était génial ! Ces événements m’ont permis de maintenir une vie sociale (laquelle est d’autant plus importante quand on est loin de ses repères).

Si j’avais pu voir mes proches à la fin de mon séjour —comme c’est le cas en temps ordinaire—, je sais que j’aurais prolongé pour une seconde année en tant qu’au pair aux US…

Laura, Upper Montclair, New York, 2021