Avant de partir à l’étranger, on imagine plein de choses. Dans le cadre d’un séjour Au Pair, on imagine l’État dans lequel on va se rendre, on imagine la famille, on se demande combien d’enfants il y aura, on se projette dans une vie à l’américaine, on se voit progresser en anglais. Pour Elissia, actuellement dans l’Utah, le séjour au pair n’a absolument pas correspondu à ce qu’elle attendait. Et, tout compte fait, c’était peut-être mieux. Aujourd’hui, Elissia s’épanouit dans l’Utah —un État dont elle soupçonnait tout juste l’existence— et sa vie est bien éloignée de celle qu’elle avait imaginée.
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L’Amérique au pair / 3.14 — Pourquoi t’es-tu lancée dans le projet au pair ?
Elissia — Avant tout pour apprendre l’anglais, car j’ai pour objectif de continuer mes études en rentrant et d’obtenir un master en anglais. De plus, je voulais vivre mon “American Dream”. J’en avais toujours rêvé.
L’Amérique au pair / 3.14 — Parle-nous un peu de ton placement et de ta famille américaine.
Elissia — Je suis dans l’Utah, à 30 minutes de Salt Lake City. Je garde une petite fille de 5 ans. Ma famille est incroyable ; je suis plus qu’heureuse et gâtée. Je suis vraiment considérée comme un membre de la famille et pas du tout comme une employée. Je partage énormément de choses avec eux.
L’Amérique au pair / 3.14 — Comment ton anglais a-t-il évolué depuis ton arrivée aux États-Unis ?
Elissia — Cela fait aujourd’hui six mois que je suis arrivée. Cela passe extrêmement vite. Mon anglais ne cesse d’évoluer de jour en jour : jamais je n’aurais pu imaginer à ce point-là. Je suis partie avec un niveau très basique, voire bas. Comme pour tous les dyslexiques, l’apprentissage des langues est complexe. C’était chez moi un gros point faible. C’est pourquoi partir vivre un an dans un pays anglophone, pour être constamment en « lien » avec la langue, s’est imposé à moi comme une évidence.
Ma famille américaine m’a aidée dès le début. Par moments c’était difficile : pour nous comprendre, nous utilisions « Google Traducteur », mais aujourd’hui plus du tout… Quand je lis des livres avec ma kid, si je ne comprends pas un mot, elle me l’explique en me le mimant ou par un autre moyen, elle me reprend même sur la prononciation. Aujourd’hui, je sais me faire comprendre et je peux comprendre quand on me parle. Mon niveau est fou… tout cela rien qu’en parlant avec ma famille, ma kid et en vivant avec eux. Si on se réfère au niveau d’anglais scolaire en France, je suis partie avec un niveau maximum A2 et aujourd’hui je suis B2, voire C1.
Je suis partie avec un niveau très basique, voire bas. Comme pour tous les dyslexiques, l’apprentissage des langues est complexe. C’était chez moi un gros point faible. C’est pourquoi partir vivre un an dans un pays anglophone, pour être constamment en « lien » avec la langue, s’est imposé à moi comme une évidence.
L’Amérique au pair / 3.14 — Le séjour n’est pas encore terminé, mais as-tu déjà vécu des moments forts ?
Elissia — Je dirais les fêtes américaines : Halloween, Noël et mon anniversaire qui était magique. J’ai eu droit à une superbe décoration, ma « host » m’avait préparé mon repas préféré avec un super gâteau.
Un autre merveilleux souvenir : je suis partie au Mexique avec une copine que j’ai rencontrée lors du « workshop » à New York. C’était incroyable, j’ai pu profiter des plages, mais aussi visiter les sites historiques et voir la septième merveille du monde.
Oui, j’avais beaucoup d’attentes relativement à ma famille et à ma vie quotidienne. Je rêvais d’un tas de choses. Or la réalité a dépassé le rêve.
L’Amérique au pair / 3.14 — qu’as-tu pensé du workshop Euraupair à New-York ?
Elissia — Le stage à New York était juste parfait, rien à dire. Tout était pris en compte et très bien organisé. J’ai fait des rencontres avec des gens du monde entier. Au-delà de la formation, on avait du temps libre pour visiter la ville. Le dernier soir, nous avons même pris un « bus tour » entre Au Pairs pour visiter New York.
L’Amérique au pair / 3.14 — Quand on part à l’étranger, on a souvent des attentes relativement à l’expérience, au placement, à la famille, etc. Quel lien fais-tu aujourd’hui entre tes attentes et la réalité vécue ?
Elissia — Oui, j’avais beaucoup d’attentes relativement à ma famille et à ma vie quotidienne. Je rêvais d’un tas de choses. Or la réalité a dépassé le rêve. J’ai effectivement pris le temps de bien choisir ma famille, mais je me souviens qu’une chose me faisait beaucoup hésiter : le lieu où elle vivait. Je ne connaissais pas vraiment l’Utah et j’avais beaucoup de questionnements sur cet État : y aura-t-il des choses à faire ? Est-ce que je ne vais pas m’ennuyer si loin de tout ? Est ce que le coin sera beau ?
Or ce fut une très bonne surprise : même dans mon petit village, il y avait beaucoup d’activités à faire, beaucoup de magasins, etc. Et le coin est extrêmement joli. Et bien que je sois partie avec peu d’argent, j’arrive à économiser pour voyager dans d’autres États.
L’Amérique au pair / 3.14 — Des conseils pour les futurs Au Pairs ?
Elissia — Prenez le temps de bien choisir votre famille, n’hésitez pas à préparer vos questions et à définir vos attentes. Ne choisissez pas votre famille par rapport au lieu, mais par rapport au feeling que vous avez avec elle. Et votre séjour sera réussi !