Axelle, au pair dans le Wisconsin : relever le défi

Axelle et sa famille du Midwest

Pour Axelle, la question n’était pas de savoir si elle devait partir, mais plutôt : « Comment partir ? » Axelle souhaitait améliorer son anglais et explorer de nouveaux horizons. C’est ainsi que la solution PIE/L’Amérique au pair s’est imposée tout doucement. Elle nous raconte aujourd’hui ses deux années de vie en tant que fille Au Pair.






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L’Amérique au pair / 3.14 — Tu as participé au programme deux années consécutives. Peux-tu nous parler des familles qui t’ont reçue ?

Axelle — J’ai vécu ma première année en tant que fille adoptive du sud du pays, en Alabama. Avec quatre enfants multilingues à garder (tous avaient moins de sept ans). La famille était adepte de « L’école à la maison », autant dire que j’ai été directement mise dans le bain… La maison était très vivante, animée : chaque jour un nouveau défi à relever, un véritable challenge, auquel j’ai pris part durant douze mois avec une envie de bien faire et beaucoup de bonne volonté. Mes « host parents » étaient habitués aux Au Pairs, ils connaissaient mon rôle, avaient des attentes bien définies. 

Cadeau

La maison était très vivante, animée, chaque jour un nouveau défi à relever, un véritable challenge, auquel j’ai pris part durant douze mois avec une envie de bien faire et beaucoup de bonne volonté.

L’Amérique au pair / 3.14 — Quelle aventure ! Es-tu restée dans la même famille pour ta deuxième année ?

Non. Le seul souci majeur tenait au fait que je devais parler français avec les enfants, et comme je passais 70% de mon temps en leur compagnie, je sentais que mes compétences dans la langue de Shakespeare stagnaient. 

J’ai donc pris la décision difficile mais nécessaire de changer de famille pour ma seconde année aux États-Unis. C’est ainsi que je me suis envolée vers le nord cette fois, dans un état du « Midwest » : le Wisconsin. Les trois petites filles dont je m’occupais étaient les plus polies et respectueuses que j’aie jamais rencontrées. Ma deuxième année a vraiment eu la teneur et la couleur de la vie à l’américaine.

L’Amérique au pair / 3.14 — Avant de partir, Comment se sont établis les contacts avec la famille. Comment le « Match » s’est-il mis en place ?

Axelle — Ils se sont bien déroulés. J’avais eu, c’est vrai, quelques déceptions avec des familles qui trouvaient une autre jeune fille au moment où nous abordions le sujet du « match », mais je passais vite à autre chose, car cela signifiait que le destin en avait décidé autrement.

Repas en famille

Lorsque vous discutez avec les familles, soyez vous-même ! Soyez-le à cent pour cent. Ne prétendez pas avoir une personnalité différente ou des goûts adaptés aux leurs pour leur plaire, au risque que la famille se retrouve désemparée à l’arrivée.

L’Amérique au pair / 3.14 — Des conseils pour les Au Pairs qui se confrontent à ce processus de « match » avec les familles ? 

Lorsque vous discutez avec les familles, soyez vous-même ! Soyez-le à cent pour cent. Ne prétendez pas avoir une personnalité différente ou des goûts adaptés aux leurs pour leur plaire, au risque que la famille se retrouve désemparée à l’arrivée. Démontrez votre fiabilité et votre maturité, intéressez-vous à leur quotidien, posez-leur toutes les questions qui vous traversent l’esprit. Montrez-leur que vous vous souciez du bien-être des enfants autant que du vôtre, car c’est une personne digne de confiance qu’ils recherchent.

L’Amérique au pair / 3.14 — Peux-tu nous décrire une de tes journée type en tant que participante ?

6h30 : Lever des enfants 

7h : C’est l’heure où généralement, les parents partaient travailler : je commençais donc ma journée à ce moment-là.

7h15 : Petit-déjeuner, puis préparation pour la journée d’école de l’aînée (5 ans)

7h55 : Je dépose l’aînée à l’école et je reviens à la maison pour m’occuper des petites soeurs : snacks, activités extérieures (parc animalier, musée des enfants, plage, parc de jeu, participation à des activités ludiques organisées par la ville), activités intérieures (arts plastiques apprentissage en douceur de l’alphabet, des couleurs, des formes, jeux de société en tout genre…) Il y a plein de moyens d’occuper des enfants !

11h30 : Lunch

12h15 : Temps calme, pas d’écran, musique douce, lecture, dessin, coloriage… avoir une conversation insouciante avec des enfants de 3-4 ans peut être très relaxant.

14h : Réveil de la sieste pour aller chercher la grande sœur à l’école à 14h53 précisément,

15h : Retour à la maison et goûter pour toutes les filles puis retour des parents entre 16h-16h30.

L’Amérique au pair / 3.14 — Quels cours as-tu suivis à l’université ?

Axelle — Pour compléter les six « Credits » requis, j’ai suivi, la première année, des cours en ligne, dont une classe sur l’histoire des États-Unis. La seconde année, j’ai choisi de suivre des « Weekend class » : le premier portait sur la nutrition, la santé et le bien-être (très utile lorsque l’on vit loin des siens de l’autre côté de l’océan), le second avait pour sujet l’immersion dans la culture américaine.

L’Amérique au pair / 3.14 — Il est rare qu’un séjour Au Pair corresponde en tous points aux attentes d’une participante. Qu’est-ce qui t’a le plus surprise pendant le séjour ?  

Axelle — J’ai été agréablement surprise par la positivité des Américains. J’avais entendu parler de ce trait de caractère, mais le vivre au quotidien est une autre affaire. Les Américains ont véritablement la capacité à chercher et à trouver du positif dans tout ce qu’ils entreprennent, à le mettre en valeur. De même lorsqu’ils rencontrent un étranger, ils sont très joviaux et s’enthousiasment, ils vous accueillent chaleureusement et sont bienveillants. Ils sont à la hauteur de leur réputation sur ce point.

L’Amérique au pair / 3.14 — On imagine que tu as voyagé pendant tes vacances et tes week-ends. Avec le recul, retiens-tu un voyage en particulier ?  

Axelle — Mon meilleur voyage est sans doute Orlando, en Floride. J’ai passé une semaine en solo aux Universal Studios. On peut penser que profiter d’un parc aussi immense en étant seule est ennuyeux, au contraire. J’ai pu m’amuser dans les manèges de mon choix, aussi longtemps que je le voulais. J’ai eu un jour calme durant lequel j’ai visité le centre-ville, et notamment un parc au cœur de la métropole. La semaine est passée tellement vite, mais j’ai profité de chaque moment.

Voyage à Orlando

Les Américains ont véritablement la capacité à chercher et à trouver du positif dans tout ce qu’ils entreprennent, à le mettre en valeur.

L’Amérique au pair / 3.14 — Quel est ton meilleur souvenir de ces deux expériences Au Pair ? 

Axelle — La fête organisée pour mon « Au revoir », trois jours seulement avant mon départ. Avant de le vivre et d’en être témoin, on ne se rend pas compte de l’impact, même infime, que l’on peut avoir sur toute une famille. J’ai reçu des cartes de remerciements, toutes écrites avec une immense affection, qui dépassait tout ce que je pouvais imaginer. Ce moment a été un parfait résumé de l’année que je venais de passer. Et oui, j’ai versé de grosses larmes durant toute la journée, et même les jours qui ont suivi.

L’Amérique au pair / 3.14 — Comment cette expérience t’a fait évoluer ? 

Axelle — Cette expérience m’a changée en bien, en mieux. Je me suis découvert des qualités d’autonomie que je ne pensais pas avoir. Se retrouver seule de l’autre côté de l’Atlantique est un défi de tous les jours : du jour au lendemain, on pratique une langue qui n’est pas la nôtre. Et tous les jours on apprend quelque chose.  

Dans les situations difficiles, j’ai dû parfois improviser et prendre des risques. Quand j’ai été perdue dans la campagne des États-Unis, j’ai découvert que j’étais capable de faire preuve de débrouillardise, que mon instinct de survie était réel et certainement bien plus développé qu’au début de cette expérience. J’ai appris à voir le positif de chaque situation, à relativiser. Je sais que j’ai été extrêmement chanceuse de vivre une aventure comme celle-ci.

Adieux


C’est une aventure qui vous met au défi, vous permet de vous découvrir, car vous évoluez dans un environnement inconnu qu’il vous faut comprendre et apprivoiser. Acceptez le challenge, car il en vaut la peine, et soyez patientes avec vous-même. Ce n’est pas grave de faire des erreurs. 

L’Amérique au pair / 3.14 — As-tu des conseils pour de futures Au Pairs ?

Axelle — Soyez préparée mentalement. Ayez conscience que s’occuper d’enfants est un travail à temps plein, que ce ne sont pas des vacances. Impliquez-vous au mieux pour pouvoir vivre une superbe année et en profiter au maximum. Ce ne sera pas facile tous les jours, vous rencontrerez des difficultés et aurez sans doute envie de rentrer, et c’est normal. C’est une aventure qui vous met au défi, vous permet de vous découvrir, car vous évoluez dans un environnement inconnu qu’il vous faut comprendre et apprivoiser. Acceptez le challenge, car il en vaut la peine et soyez patientes avec vous-même. Ce n’est pas grave de faire des erreurs. 

Si vous hésitez, discutez-en avec vos proches, dressez une liste des avantages et inconvénients si cela vous rassure, ensuite écoutez-vous. Si au final, vous vous considérez comme partante, c’est que dans votre esprit, vous êtes déjà partie.

Axelle avec ses amies